UN SENS POUR TOUS
Grâce à l’aide financière de l’association des Samaritains (Oise), le FEB JUDO ouvre un créneau pour 10 personnes atteintes de handicap mental, du Foyer de vie de Chépy.
Favoriser l’inclusion des personnes en situation de handicap mental, par le judo : c’est l’objectif du club de Friville-Escarbotin. Il vient de signer une convention avec le Foyer de vie et d’hébergement de Chépy « Les trois pavillons ». Dix des résidents, des adultes jeunes ou moins jeunes, vont intégrer le FEB JUDO et bénéficier d’un créneau hebdomadaire encadré par l’enseignant Philippe Kocuiba.
Le projet « Un sens pour tous » a pu aboutir grâce à l’intervention d’un troisième partenaire : l’association « Les Samaritains » basée dans le sud de l’Oise. Créée en 2019 pour soutenir des actions dans le secteur médico-social ; elle a récolté payante, et les a reversés au club frivillois : 1570 euros pour payer les licences, les cotisations et la rémunération du professeur.
La présidente du FEB Judo, Martine Desteuque, rappelle qu’il s’était déjà engagé dans le handisport il y a plus de trente ans, à l’époque avec des handicapés physiques. Elle a aussi évoqué les cours auprès des anciens de l’Ehpad de Friville. « Puis nous avons eu le label sport handicap, et nous avons accueilli des jeunes adultes du foyer de vie de Chépy, jusqu’à une quinzaine, à la fois en judo et en taïso. »
Mais elle reconnaît : « Notre tort a été de vouloir ensuite les inclure dans nos entraînements avec un public dit « normal ». Malheureusement, le regard porté sur le handicap n’a pas été celui que l’on escomptait, et un certain nombre de nos licendés «normaux» n’ont plus voulu venir. » . Enfin, avec la crise sanitaire, « nous n’avons plus eu d’adhérents handisports ».
Cependant, l’idée a été relancée par Joseph Vinois, à la fois enseignant au club et samaritain. Martine Desteuque a tout de suite accepté, suivie par Julien Rey, directeur du foyer et lui aussi judoka à Friville, qui évoque des résidents très demandeurs.
Le FEB Judo a par ailleurs reçu le soutien du comité départemental et il s’est également affilié à la fédération française de sport adapté. «Ce contrat d’une durée d’un an doit devenir pérenne. A nous de le faire vivre, et de trouver des financements», commente la présidente. Et pour favoriser l’inclusion, «cette fois, nous allons faire l’inverse, souligne Joseph Vinois. Nous allons demander à des adhérents « normaux » s’ils veulent s’entraîner sur ce créneau handisport.»